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Sample translations submitted: 1
French to English: Film Treatment: L'autre joue General field: Art/Literary Detailed field: Cinema, Film, TV, Drama
Source text - French
Bordé par une forêt dense, un lac gelé au pied des montagnes, étincelant. Julia Valova, quinze ans, glisse sur ses patins à toute vitesse avec son jeune partenaire. On n’entend que leurs souffles, le bruit des patins sur la glace et de lointains mots en russe – mantra décuplé par l’écho. En retrait, trois entraîneurs de l’équipe nationale russe suivent la chorégraphie avec gravité, dont le père de Julia, Vassili, scandant des instructions dans un mégaphone. Le couple de patineurs évolue avec une grâce et une majesté irréelles, dans un décor minéral et végétal, bleu acier, vert, gris, blanc. Les figures acrobatiques s’enchaînent, vertigineuses. Soudain, le patin du jeune homme heurte malencontreusement Julia en plein visage. Elle s’effondre sur la glace, vite maculée de sang.
Treize ans plus tard. Dans un bistrot parisien, Julia – devenue une belle jeune femme émotive – attend sa mère depuis bientôt une heure. L’accident de jadis lui a laissé une cicatrice sur la joue droite. Elle passe des coups de fil pour annoncer à ses amis une bonne nouvelle : elle vient de décrocher un poste à Wexo, une grande chaîne internationale dédiée au sport ; c’est une étape décisive dans sa carrière de journaliste sportive. Elle a rendez-vous demain avec Francis Lacorre, le directeur de Wexo en France, qui doit lui en dire plus sur sa nouvelle mission. Spécialisée dans les sports d’hiver, elle s’attend à couvrir le prochain championnat d’Europe de patinage artistique, un sport dont elle connaît toutes les ficelles et d’où proviennent tous ses amis. À une tablée de là, un beau brun en costume-cravate observe attentivement cette jeune femme délicate et nerveuse. Encouragé par son collègue, il l’aborde entre deux coups de fil avec une question provocante : « J’ai cru comprendre que vous avez pactisé avec le diable ? », lui demande-t-il en parlant de Wexo. Gênée autant que flattée, Julia fait connaissance avec ce trentenaire fringant à l’œil rieur et au sourire contagieux. Il s’appelle Théo, exerce le métier d’avocat et se montre plutôt direct. « Voici ma mère », lui dit finalement Julia en voyant cette dernière se frayer un chemin dans le bistrot. « Voici ma carte », répond Théo. « Avocat du diable ? » plaisante l’autre. « Avocat tout court. » L’homme s’éclipse, sûr de son effet. À peine arrivée, la mère de Julia se plaint de sa vie de professeure à l'École de danse de l'Opéra : élèves anémiques, manque de discipline, planning surchargé… Julia s’apprête à lui annoncer la bonne nouvelle, mais sa mère la noie sous un déluge de problèmes personnels, si bien que la fille se ravise et lance un regard dépité à Théo, qui suit la scène de loin, amusé. « Ah ! au fait, tu sais quoi ? » fait soudainement la mère. « Ton père m’a demandé de te souhaiter un bon anniversaire ! En retard, comme chaque année, mais bon !… » Julia : « Tu le remercieras ». La mère : « Écoute, Julia, pour une fois tu pourrais l’appeler et parler avec lui, non ? Dix ans de brouille entre vous, ça suffit ! Si tu ne le fais pas pour ton père, fais-le au moins pour… pratiquer ton russe ! Quel gâchis ! » Les yeux dans le vague, Julia répète d’un ton morne : « Le gâchis… » La mère et la fille se disent au revoir à la sortie du bistrot. En la quittant, Julia jette la carte de visite de Théo ; celui-ci l’a vu et lui fait un signe désapprobateur derrière la vitre. Julia lui lance en souriant le signe des cornes du diable, et prend un taxi.
Un pot de départ est organisé au siège de la chaîne de télévision généraliste où Julia a travaillé pendant quatre ans. Ses collègues sont réunis autour d’elle, boivent à sa santé, font de brefs discours et se racontent des anecdotes mémorables. Les mots chaleureux fusent : « Elle a quitté sa Sibérie pour venir se les geler à Paris ! », « Buvons à notre meilleure commentatrice, qui s’est surpassée avec l’épreuve de bobsleigh de Sotchi ! », « Ici, tu as dû te battre pour qu’on te paie de quoi bouffer. Là-bas, tu vas devoir te battre pour ne pas te laisser bouffer ! Surtout reste la même, tu vas nous manquer, championne ! » L’un des convives se blesse en coupant du saucisson ; à la vue du sang, Julia se sent mal.
Julia sort du bus et traverse la place des Abbesses – son quartier. Elle achète de la nourriture thaïe à emporter. Elle entre dans la librairie de ses amis Martine et Jean-Claude, qui la saluent avec affection, mais discrètement, pour ne pas gêner la lecture qu’une écrivaine donne de son dernier livre, devant un auditoire captivé. L’ouvrage parle de « méditation au féminin ». L’auteure propose à l’assistance un exercice de « respiration tantrique », accompagné d’un musicien – le public s’y adonne en fermant les yeux, Julia y compris. Lors de la séance de dédicaces, Julia discute à voix basse avec le couple de libraires sur l’avenir de leur métier. Pessimistes, ils l’invitent à jeter un œil dans l’arrière-boutique : écouteurs aux oreilles, leur fils de dix-neuf ans joue à un jeu hyper violent sur sa console. « Tu imagines ce couillon prendre la relève de la boutique ? » ironise Martine. Julia compatit et esquisse la pose de respiration tantrique apprise précédemment. Jean-Claude lui remet le livre qu’elle a commandé : une édition rare de La Dame de Pique d’Alexandre Pouchkine. Soudain, le fils hurle : sa mère vient de débrancher sa console par mégarde. Des clients s’inquiètent du vacarme, l’auteure invitée interrompt ses dédicaces et tente de calmer la crise, Julia en profite pour s’éclipser.
Translation - English Surrounded by dense forest, a frozen lake glistens at the foot of the mountains. Julia Valova, 15, is skating at top speed with her young partner. Only their breaths and the sound of skates on the ice along with some distant words in Russian can be heard – amplified by the huge echo. In the background, three coaches for the Russian national team are following the choreography intensively. Among them is Julia’s father, Vassili, who is yelling instructions through a megaphone. The pair perform with a surreal sense of majesty and grace, their costumes adorned with plant and mineral motifs in ice blue, grey, green and white. The acrobatic moves are endless as they spin constantly. Suddenly, the young man’s skate accidentally hits Julia right in the face. She collapses onto the ice, quickly coloured with blood.
Thirteen years later. Julia, who has become a beautiful, sensitive young lady, is waiting for her mother in a Paris bistro. The old accident has left a scar on her right cheek. She is calling her friends to tell them her good news: she just got a job at Wexo, a big, international television sports channel. It is an important milestone in her career as a sports journalist. Tomorrow she has a meeting with Francis Lacorre, the head of Wexo in France, who is supposed to tell her more about her new role. Being a specialist in winter sports, she is expecting to present coverage of the upcoming European figure-skating championships, a sport that she knows inside out and through which she met all of her friends. From a table close by a handsome brunette, in a suit and tie, is watching this sensitive and nervous young lady intently. Encouraged by his colleague, he approaches her between phone calls and, referring to Wexo, provokingly asks: “I’ve come to understand that you have made a pact with the Devil?” Embarrassed as well as flattered, Julia chats with him, getting to know this dashing thirty-year-old with expressive eyes and a contagious smile. He is called Theo, a lawyer, and seems quite sincere.
“There’s my mum,” Julia finally says as she spots her making her way through the bistro.
“And here’s my card,” Theo replies.
“Devil’s advocate?” she jokes.
“Just a lawyer.”
He slips away, confident that he has worked his magic. Julia’s mum arrives and complains about her life as a teacher at the Paris Opera Ballet School: incompetent students, lack of discipline, over-scheduling… Julia is about to tell her the good news but her mother overwhelms her with such a wave of personal problems that she changes her mind and, with an agitated look on her face, she glances at Theo, who is cheerfully watching the scene from a distance.
“Ah! In fact, you know what?” her mother suddenly declares. “Your father asked me to wish you a happy birthday! Late, like every year, but oh well!”
“Thank him for me.”
“Listen, Julia, for once, you could actually call him and speak to him yourself, couldn’t you? You’ve had these problems between you for ten years …that is long enough! If you don’t do it for him, you can at least do it to…to practise your Russian! Such a waste!”
Julia rolls her eyes, “Oh the waste…” she says, dully.
Mother and daughter say goodbye at the entrance to the bistro. As she leaves, Julia throws away Theo’s business card. He’s seen her and signals disapprovingly from behind the window. She holds up her index and little finger at him and gets into a taxi.
Farewell drinks are organised for Julia at the television channel’s headquarters, where she has worked for the last four years. Her colleagues surround her, wishing her health and happiness, giving short speeches and recalling memorable anecdotes from her time there. Warm words pour out; “She left Siberia to come and freeze in Paris!” “Let’s drink to our best presenter, who surpassed herself at the bobsleigh event in Sochi!” “Here, you were struggling to have enough to eat, and there, you will struggle to not be eaten yourself!” One of the guests accidentally cuts himself while slicing a sausage: seeing the blood, Julia feels unwell.
Julia gets off the bus in her neighbourhood and crosses the Place des Abbesses. She picks up some Thai food on the way. She goes into a bookshop, owned by her friends Martine and Jean-Claude. They greet her warmly but quietly, so as not to interrupt a writer giving a lecture to a captivated audience about her latest book: a book about “Meditation for women”. The writer suggests that they do a “tantric breathing” exercise accompanied by a musician. The audience, including Julia, accept and close their eyes. During the book signing, Julia talks to her friends about the future of their profession. Despondently, they tell Julia to peek into the back room. Wearing headphones, their 19-year-old son is playing an extremely violent video game on his console. “You think this airhead is going to take over the shop?” Martine asks cynically. Julia sympathises and sketches the pose for the tantric breathing they just learnt. Jean-Claude hands her the book that she ordered: a rare edition of The Queen of Spades by Alexander Pushkin. Suddenly, the son cries out. His mother has just, inadvertently, disconnected his video games console. The customers are disturbed by the racket and the writer stops signing books in order to try and settle the commotion. Julia takes advantage of the situation and slips away.
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Translation education
Bachelor's degree - University of Bristol
Experience
Years of experience: 9. Registered at ProZ.com: Jun 2015.
French to English (University of Bristol) Italian to English (University of Bristol) English to French (University of Bristol) English to Italian (University of Bristol)
Memberships
N/A
Software
Adobe Photoshop, Microsoft Excel, Microsoft Office Pro, Microsoft Word, Powerpoint, Trados Studio
A recent graduate from the University of Bristol with distinction in both languages, I am also a musician with a passion for european culture and the arts. Translation allows me to combine my two main passions: languages and the arts.
Specialising in translation and liaison interpreting at university has allowed me to study various translation theories and approaches as well as using the time to work through a variety of different kinds of texts as well as scenarios for interpreting. It is through this I have been able to eliminate weaker areas of translation (medecine, law, science-based texts) in order to focus on my stronger areas (arts, culture - reviews, books, press releases, guides etc.).
I absolutely love doing translation work and I think the beauty of translation is often underestimated. Being able to really think carefully about every word you choose and convey the correct message to the reader is a delicate art and one which I look forward to spending many years refining.